La bienveillance est quant à elle facile à simuler, l’idée principale est l’absence de jugement, ne pas condamner moralement les gestes, paroles, actes ou pensées de l’autre. Si Henri votre partenaire et adversaire de squash se confie à vous, qu’il vous raconte comment il abuse sexuellement son petit-cousin depuis des années, surtout ne le condamnez pas ou ne lui faites pas de reproches, pensez bien-veil-lan-ce. Henri se met en position de vulnérabilité, il faut le récompenser, pas l’accabler : affichez un sourire niais, ouvrez grand les yeux comme si vous étiez passionné par cette histoire de viol incestueux, et hochez ponctuellement la tête en marmonnant des « hm-hm » qui l’encourageront à poursuivre son récit.
Parallèlement, gardez bien en tête les éléments que vous pourrez utiliser contre Henri le moment venu, si c’est possible n’hésitez pas à l’enregistrer subrepticement et faites des fiches : les confidences sont parfois confuses et y mettre un peu d’ordre à posteriori n’est jamais du luxe. Ainsi, quand Henri se retrouvera en position de gagner à votre place le tournoi de squash, vous pourrez faire un courrier anonyme à la police ou aux parents du petit-cousin abusé avec les éléments à charge en votre possession. Cela ne vous fera pas gagner ledit tournoi, mais au moins lui ne le gagnera pas non plus.